Chers coprésidents,
Chère Madame l'Ambassadrice,
Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,

Je vous salue à l'occasion de la 2e séance du comité parlementaire de partenariat Arménie-UE à Erevan. Je suis heureux que nous ayons aujourd'hui l'occasion de discuter de l'état actuel de la coopération entre la République d'Arménie et l'Union européenne, de la coopération entre l'Assemblée nationale et le Parlement européen, ainsi que d'autres questions d'intérêt commun.

Je voudrais souligner que le développement du partenariat avec l'Union européenne a été et continue d'être l'une des orientations importantes de la politique étrangère de l'Arménie.

Le rôle de la diplomatie parlementaire dans les relations internationales modernes, nous amène à engager un dialogue avec nos partenaires européens sur différentes plateformes parlementaires pour discuter des problèmes régionaux et soutenir leurs solutions. L'Arménie exprime fermement sa volonté à établir un programme commun pour approfondir le partenariat étroit déjà existant avec l'Union européenne, qui certainement contribuera à la stabilité et au développement régionaux.

L'entrée en vigueur de l'accord de partenariat global et renforcé entre l'Arménie et l'UE le 1er mars 2021 a ouvert de nouvelles perspectives pour la mise en œuvre de nouveaux programmes de coopération avec les États membres de l'UE. Je tiens à exprimer notre sincère gratitude pour le soutien financier apporté par l'Union européenne, qui visera à la mise en œuvre des initiatives stratégiques.

Nous avons réaffirmé notre attachement aux valeurs démocratiques à travers la tenue des élections anticipées libres et équitables de l'année dernière. Je vous assure que les autorités arméniennes sont fidèles à l’engagement concernant la continuité des réformes institutionnelles et l'irréversibilité des réformes démocratiques.

Chers collègues,

Les événements de l'année passée ont créé une nouvelle réalité dans notre région et au-delà. Les graves conséquences de la guerre de 44 jours déclenchée par l'Azerbaïdjan et la Turquie contre le Haut-Karabakh en septembre 2020 sont dures pour nous. Aujourd'hui, nous sommes confrontés à des défis de sécurité. La paix de la région est menacée, la stabilité est fragile. Le développement le plus dangereux est la pénétration des forces armées azerbaïdjanaises sur le territoire souverain de l'Arménie. La situation à la frontière arméno-azerbaïdjanaise est tendue depuis le 12 mai 2021. L'agression contre la République d'Arménie s’est associée aux victimes humaines et a gravement mis en danger la sécurité régionale.

L'Arménie condamne fermement les hostilités déclenchées par l'Azerbaïdjan, qui compromettent la paix et la sécurité régionales. Nous attendons une réponse immédiate et ciblée de nos partenaires internationaux aux actions illégales de l'Azerbaïdjan, à l'infiltration sur le territoire souverain arménien et à cette nouvelle escalade provoquée par l'Azerbaïdjan sur les frontières. Nous sommes fermement convaincus que l'usage de la force ne peut contribuer à l'établissement de mesures de confiance, ni à une atmosphère de paix. À cet égard, je voudrais remercier les membres du Parlement européen d'avoir adopté une position nette après la guerre de 44 jours. Je voudrais accorder une attention particulière à la résolution adoptée par le Parlement européen à une écrasante majorité sur le retour des prisonniers de guerre arméniens, appelant à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers de guerre et des civils arméniens détenus pendant et après le conflit.

Lors de la session plénière du Parlement européen du 19 mai 2021, la résolution-rapport sur la Turquie a également été approuvée, où l'Union européenne réaffirme son appel à la reconnaissance du génocide des Arméniens. La Turquie est également invitée à s'abstenir de toute forme de propagande anti-arménienne et de discours de haine et à respecter pleinement son engagement à protéger la culture arménienne. Le rapport fait également plusieurs références au rôle négatif de la Turquie dans le conflit du Haut-Karabakh. Dans les rapports, l'UE réaffirme son appel à la reconnaissance du génocide arménien. Malheureusement, la non-reconnaissance du génocide arménien et la négation du génocide conduisent à de nouveaux génocides et guerres.

Chers collègues,

Nous sommes convaincus que la reprise du processus de paix sous les auspices des coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, la mise en œuvre intégrale des déclarations trilatérales du 9 novembre 2020 et du 11 janvier 2021, l'élimination des conséquences de leurs violations, y compris le respect inconditionnel du cessez-le-feu, le retrait des forces armées azerbaïdjanaises du territoire souverain de l'Arménie, le retour immédiat des prisonniers de guerre et des détenus civils peuvent créer les conditions nécessaires pour le renforcement de la paix et de la sécurité régionales.

L'Arménie attache une grande importance à l'entretien de relations normales avec les pays voisins. Nous soutenons et nous nous efforçons d'établir des relations basées sur l'ouverture des frontières et le partenariat dans la région, toujours prêts pour un dialogue sain et réaliste.

Je voudrais vous informer que mon collègue, le vice-président de l'Assemblée nationale de la RA, Ruben Rubinyan, en tant que représentant de la République d'Arménie, a rencontré le représentant de la Turquie, Serdar Kilic, le 14 janvier. La deuxième réunion des émissaires aura lieu aujourd'hui à Vienne. Nous espérons que la Turquie reconsidérera sa politique de fermeture des frontières avec l'Arménie indépendante qu’elle mène depuis 1993.

Nous sommes prêts à établir des ponts de coopération tant avec les pays voisins qu'avec les organisations internationales opérant sur différentes plateformes pour le développement de notre pays et le renforcement de la paix dans la région. Je suis convaincu que l'Union européenne est l'instance qui par sa mission soutiendra l'établissement de cette paix et de cette stabilité, et nous, les parlementaires, nous saurons utiliser tous les leviers de la diplomatie parlementaire pour établir et respecter les valeurs démocratiques dans notre région.

Je salue encore une fois mes collègues en Arménie et leur souhaite un travail fructueux.