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24.04.2021
La déclaration du Président du Sénat français Gérard Larcher lors de la conférence de presse à l’issue de la rencontre avec le Président de l’Assemblée nationale Ararat Mirzoyan
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Cher Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,

Présidents de commissions parlementaires,

Chefs des groupes parlementaires,

Représentants des médias,

Il y a un dicton qui dit que les amis sont comme des étoiles. Ce n’est que la nuit qu’on peut les compter. C’est parce qu’il faisait nuit sur le peuple arménien que nous avons collectivement, dans notre diversité politique, pris la décision vraiment collective, j’insiste, d’exprimer notre solidarité au peuple arménienne, l’Arménie et au Haut-Karabakh après le traumatisme vécu à l’automne dernier.

Merci au Président de l’Assemblée nationale de nous avoir convié à ce moment de mémoire. Ce moment de mémoire qui est aussi un moment que nous voulons placer dans l’actualité, mais aussi dans le futur. Vous l’avez rappelé, M. le Président, il y a 20 ans le Président de la République Jacques Chirac promulguait un texte très court huit mots qui étaient la reconnaissance par la France au travers du vote de son parlement la reconnaissance du fait de génocide qui a frappé le peuple arménien.

 Vous savez que la mémoire vivante est le meilleur rempart contre la répétition tragique de l’histoire.

Notre déplacement est placé aussi avec la solidarité sous la signe de la confiance, confiance dans le destin de l’Arménie, confiance dans le destin de sa jeunesse qui a été si douloureusement frappé à l’automne dernier. Nous pensons aux morts, aux blessés, aux déplacés, à leurs familles. Ce ne sont pas des drames personnels, ce sont des drames collectifs devant lesquelles nous nous inclinons.

Confiance, et vous le gardez M. le Président, en la démocratie arménienne qui vous accorde une place singulière dans cette région. La démocratie meurtri, vilipendé et vous l’avez porté personnellement, mais la démocratie toujours debout. Confiance aussi dans l’esprit d’indépendance du peuple arménien, à son amour irrépressible pour la liberté. Et qu’il a exprimé aussi par nos compatriotes, en France, d’origine arménienne, qui aux pires moments de notre histoire, ont été aux côtés d’une France qui se voulait libre, qui se voulait forte de ces valeurs. Notre déplacement s’inscrit dans le prolongement de la résolution M. le Président que nous avons adopté au Sénat, pas seulement à une large majorité, mais avec la totalité des voix exprimées, à l’exception d’une, ce qui est rarissime, dans une assemblée comme la nôtre, à moins que vous voulez recommencer ça souvent mes chers collègues. Il n’est pas interdit de rêver.

Je voudrais sérieusement rappeler que la résolution invite le gouvernement français à reconnaitre la république du Haut-Karabakh, mais plus encore, s’il peut permettre un plus, cette reconnaissance, je cite, est un instrument de négociation en vue de l’établissement d’une paix durable. Car nous sommes aussi des porteurs de paix et du paix durable. C’est ce qui nous rassemble.

Monsieur le Président,

Nous avons échangé sur la question des prisonniers de guerre. Soyons clairs, l’Azerbaïdjan doit sans délai libérer les prisonniers conformément aux ses accords et aux principes des conventions internationales.

C’est au Conseil de l’Europe, à l’Assemblée parlementaire, cette semaine qu’un des collègues sénateurs a pris parole au nom du Sénat pour souligner cette question sensible des prisonniers de guerres.

Nous venons de voir à la mairie d’Erevan, il est essentiel pour nous, parce qu’il est consternant qu’après un accord de cessez-le-feu tant de destruction du patrimoine, de négation des mémoires puisse être cause ainsi menée.

Voilà pourquoi, Monsieur le Président, nous avons bien compris l’importance pour vous de renforcer la coprésidence de groupe de Minsk. C’est pourquoi nous avons la responsabilité, mes chers collègues, de porter auprès de nos collègues des autres parlements de l’Union européenne et auprès du Parlement européenne ce que nous avons entendu et partagé avec vous.

Alors, Mesdames et Messieurs,

J’ai sans doute été trop long, mais tout à l’heure, lors de ce temps de mémoire, que nous avons fait, quand nous marchions, vers le mémorial, nous n’étions pas simplement que dans un temps de mémoire.

Il y a un poète français, ça fera sourire Eliane Assassi, qui repose tout près de chez moi, à Rambouillet, ville meurtrière par le terrorisme islamiste, et en voyant la flamme, j’ai pensé à ces mots du poète Aragon. Il disait: «Avenir souvenir, Nuances si légères. Au feu de ce qui fut, brûle ce qui sera». C’est ça la flamme que nous avons vue aujourd’hui pour hier, aujourd’hui et demain et que pour vivre, pour que vive l’Arménie et les Arméniens.




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