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« Chers collègues,

Je voudrais remercier M. Laurinas Kasciunas  pour son rapport lucide, ainsi que Jean-Guy, le délégué canadien d'avoir noté l'agression de l'Azerbaïdjan contre le peuple du Haut-Karabakh, ainsi que l'engagement résolu du Canada pour la protection des droits de l’homme et de la démocratie.

Je voudrais souligner l'importance de la démocratie parmi les sujets mentionnés dans le rapport.  Récemment, en Arménie, des élections anticipées ont été organisées et elles ont été libres, justes et transparentes, et je suis fière que nous ayons pu défendre notre démocratie en ces temps difficiles, compte tenu des conséquences de la terrible guerre de 44 jours.

Le rôle de la démocratie ne doit pas être sous-estimé lorsqu'on parle de la sécurité, de la stabilité et de la paix. Beaucoup d'entre nous souffrent étant entourés des pays autoritaires et pour certains ce sont des voisins immédiats.

Aujourd'hui, Mme Azay Guliyev en parlant du groupe de Minsk de l'OSCE, dit qu’elle n'est pas satisfaite du travail du groupe. Peut-être est-il également temps pour l'Azerbaïdjan de reconnaître qu’étant mécontent des négociations en tant qu'outil de résolution des conflits utilisé par les démocraties, l'Azerbaïdjan a décidé de violer tous les principes possibles du droit international humanitaire, de violer l'Acte final d'Helsinki et d'attaquer simplement le peuple du Karabakh, en appliquant une agression militaire planifiée depuis longtemps.

Azay Guliyev fait maintenant une déclaration demandant de remplacer dans le rapport le conflit du Haut-Karabakh par la détermination du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. C'est, en fait, la plus grande erreur de l'Azerbaïdjan de considérer qu'il est possible de convaincre le monde que le conflit du Haut-Karabakh concerne des territoires et pas des personnes, qu'il s'agit d'une question territoriale, alors que ce conflit est une question de droit des peuples à l'autodétermination.

Ainsi, chers collègues, nous devons tous faire un effort pour « aider » l'Azerbaïdjan à enfin comprendre que le conflit n'est pas terminé précisément parce qu'il ne s'agit pas de déclencher une guerre inhumaine avec des drones et de proposer la paix ensuite, mais d'un autre processus politique, respectant le droit des habitants du Haut-Karabakh à l'autodétermination.

Je suis obligé de décevoir Mme Azay Guliyev et Mme Aygul Kuspan du Kazakhstan. Le Groupe de Minsk de l'OSCE est le seul format internationalement reconnu pour résoudre le conflit du Haut-Karabakh, qui a déclaré à plusieurs reprises que le conflit ne devrait se terminer que par des négociations pacifiques et une solution politique, ce qui est reflété dans le présent rapport. Merci encore pour le rapport, M. Laurinas Kasciunas . Et merci, chers collègues, pour votre attention et votre coopération ».